Histoire de la ville

 

Cavalcade à travers les siècles

Cavalcade à travers les siècles

De ses rues, en passant par ses bords de Seine, son île et ses châteaux… voyagez dans le temps à la découverte du Port-Marly d'antan avec l'association Port-Marly Mémoire Vivante.


Le Port canton (quartier de Marly)
 

  • V ème siècle
    Certains historiens ont suggéré que le port était un entrepôt romain. Merilus, propriétaire gallo-romain possédait une villa (fondus) à Marly.
  • VI – XII ème siècle
    Les moines s’employant au défrichement de la forêt de Cruie (Marly) favorisent le développement du bourg et partant l’importance du port, bien situé au creux d’une boucle de la Seine, il était le seul débouché offert au bourg dans un temps où le fleuve était l’unique et plus sûr moyen de communication.
  • XIII ème siècle
    Un acte notarié atteste le port indifféremment nommé « Port de la Loge » ou « Port de Marly ».
  • XIV - XV ème siècle
    Alors que la branche cadette des Montmorency règne sur le haut Marly, les seigneurs de Prunay, leurs vassaux, possédaient le manoir et la ferme situés sur le territoire indivis du port et de Louveciennes.Couverts de vignes, les coteaux de Marly produisent un petit « clairet » jugé digne d’abreuver la table royale, les tonneaux sont évacués par le port en direction de Paris, de la Normandie et même de l’Angleterre.
  • XVI ème siècle

En 1572, Jacques Nicolas, bourgeois de Paris, reçoit en legs un port et un passage appelé « Port de la Loge ». Il y installe un bac. Peut-être celui qu’empruntait le jeune Charles IX pour y rejoindre sa belle maîtresse, Marie Touchet, sur l’Île de la Loge.
 

  • XVII ème siècle
    Louis XIV a quitté Saint-Germain pour les fastes de Versailles tout en goûtant quelque détente dans sa résidence de Marly. Pour les besoins de la cour il donne, par Lettres Patentes de 1693, la primauté au port de Marly sur celui d’Aupec (Le Pecq).
     
  • XVIII ème siècle
    Le trafic de marchandises du port s’est tellement développé qu’il nécessite la présence d’un notaire royal. Le port compte alors une population laborieuse de 165 feux (700 hab) toute occupée aux activités du fleuve ou aux exploitations des fours à chaux. C’est dans le dernier quart de ce siècle que le village va vivre sa mutation la plus profonde. En 1778, Louis XVI l’a doté d’une chapelle bientôt érigée en cure et paroisse Saint Louis (1785). C’est sur cette église et paroisse que les habitants s’appuieront pour demander leur détachement de Marly et éliront leur propre municipalité.
     

Le Port-Marly, commune indépendante.

Le Port-Marly devient une commune indépendante en février 1790.
Après la période révolutionnaire, la population ne compte plus que 500 habitants, le commerce a périclité,
l’église est ruinée, l’école de Louis XVI fermée.

  • 1806 - le château, ancien manoir des seigneurs de Prunay est reconstruit tel que nous le connaissons (actuellement Hôtel de Ville).
     
  • 1819 - le cadastre fixant le territoire du Port-Marly est enfin établi à 144 hectares.
     
  • 1846- Alexandre Dumas fait ériger sur le côteau des Montferrands, le château de Monte-Cristo, fastueuse demeure faussement Renaissance et le château d’If Néo-gothique.
     
  • 1850 – C’est la grande explosion démographique, commerciale et industrielle. Replié depuis des siècles sur une même population contractant le plus souvent des mariages consanguins, le village s’ouvre aux nombreux provinciaux victimes de l’exode rural vers la capitale.

    Pêcheurs, bateaux de bain, tireurs de sable, bateaux lavoirs si chers aux peintres, animent les bords de Seine. Des industries de papier, de tissus imprimés, d’eau de javel polluent déjà ! 

    Des carriers venus de Meudon ouvrent les carrières des Montferrands pour la grande production de blanc d’Espagne. Plus haut, dans la rue de Versailles, s’étendent d’autres galeries d’exploitation de craie. La Commune songe seulement à aménager son port, pourtant centre d’activités de celle-ci. Elle doit auparavant en acheter les terrains (ancienne propriété royale, demeurée d’État) qu’elle croyait siens.
  • 1853 – La famille Rodrigue-Henriquès s’installe au Château des Lions. Elle y recevra le peintre Camille Corot qui exécutera en 1872 plusieurs tableaux célèbres – « Le Tournant de la Seine », la « Montre », la « Promenade au Château des Lions ». La Commune termine le siècle en beauté en se dotant d’un groupe Mairie-écoles (garçons et filles) en discussion depuis… 29 ans. À la même époque Sisley, Pissarro, Lebourg, Loiseau… s’inspireront des couleurs changeantes du fleuve.
     
  • XX ème siècle
    « La Seine se meurt… la Seine est morte… » Ce n’est plus qu’un fleuve putride, réceptacle de tous les égouts de Paris. Seule subsiste de la grande activité précédente la fabrication de « Javel la Neige » de la famille Verrier. C’est sur l’Île de la Loge que se réfugieront les énergies créatrices du Docteur Château et de sa ferme expérimentale Jersey-Farm qui utilise déjà la traite électrique des vaches. À côté, l’aventurier chimiste Magondeaux utilise un brevet inédit, gagné au jeu, de fabrication d’acétylène. On trouve de l’embauche dans le « Tram à vapeur », la station du Port-Marly est un noeud ferroviaire important reliant Paris – Place de l’Étoile à Saint-Germain et à Marly-Abreuvoir.
  • 1914 - La Grande Guerre vide la Commune de ses enfants. Une famille sur dix est touchée. Le couturier Doucet, passionné de « golf » crée un green de 18 trous de renommée internationale, qui perdurera pendant plus d’un demi-siècle jusqu’en 1969 (Centre Culturel Saint-Exupéry et Pyramides).
     
  • 1940 – Le Port cesse ses activités commerciales.
     
  • 1950 – La mutation galopante de l’après-guerre : explosion démographique, urbanisation en marche, circulation intense modifie l’aspect encore villageois de la Commune. C’est la percée de la nationale 13. Les grands ensembles immobiliers remplacent les espaces verts (le parc du Château des Lions, celui du Château de la Corbellerie, du domaine du chalet Keratry, La Source), les jardins, les vergers du haut du village, Marly-Soleil, les Plains Champs, etc. Les restaurants remplacent les petits commerces.
     
  • XXI ème siècle
    On a fini de bétonner les espaces possibles. Un souvenir subsiste : le Mail des tilleuls ombrageant la rue de Paris créé en 1850. Quel devenir pour Port-Marly ? C’est à nous tous, anciens et nouveaux habitants, de donner un sens à la Commune malgré les routes qui la crucifient.

 

 

 

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